Quelques publications récentes sur les relations internationales à l’époque moderne
A propos du mariage de Louis XIV :
Alexandre Cojannot, conservateur du Patrimoine aux archives du Ministère des Affaires étrangères, a participé en 2009 à la préparation de la commémoration du traité des Pyrénées (1659) et, à cette occasion, il a retrouvé un manuscrit en italien racontant les négociations. Grâce à quelques indices, Alexandre Cojannot l’attribue à un castrat connu dans toute l’Europe, Atto Melani qui a suivi le cardinal à Saint-Jean-de-Luz et informe des princes italiens de ses observations. Il les a regroupées dans un récit cohérent qu’il soumet plus tard à Hugues de Lionne, secrétaire de Mazarin lors de la négociation. Ce texte vient s’ajouter aux lettres de Mazarin en partie publiées dès les XVIIe et XVIIIe siècle, à l’Histoire de la paix de Gualdo Priorato et au Journal annexé à cette publication et attribuée par Alexandre Cojannot à Honoré Courtin. L’éditeur donne le texte original et sa traduction (de quelque 90 pages). Ce texte offre d’innombrables informations précises, vivantes, intéressantes car l’auteur de cette relation de voyage ne fait pas partie du premier cercle qui entoure le cardinal premier ministre et, s’il glane des indications sur la négociation si longue et si difficile, il tente surtout d’en comprendre les secrets et les détours en saisissant au vol des détails révélateurs, des attitudes ou des déclarations. À travers ces choses vues et ce témoin perspicace, Alexandre Cojannot offre un document de première importance.
Cet ouvrage très vivant s’appuie sur une documentation variée pour raconter avec précision cet immense voyage que fait la cour de France en 1659 et 1660. En effet, persuadés que la paix et le mariage seront rapidement réglés, Anne d’Autriche et son fils Louis XIV ont pris la route de Bordeaux. La négociation dure plus longtemps que prévu. De plus, l’idée s’impose que la réconciliation entre la France et l’Espagne peut être marquée par la rencontre entre les deux souverains. Or, Philippe IV qui accepte d’accompagner sa fille ne peut pas voyager en hiver. Le roi de France doit adonc attendre et il visite le sud de son royaume, avant l’entrevue et le mariage qui ont finalement lieu en juin. Ce livre nous offre une vision colorée de toutes ces étapes, ponctuées d’événements importants comme l’audience accordée à Condé, l’humiliation de Marseille ou la découverte du Roussillon acquise désormais à la France. Si la cour s’intéresse à toutes les curiosités des lieux où elle passe, Anne d’Autriche donne une touche mystique à ce voyage à travers des pèlerinages comme à Cotignac (ce sanctuaire a connu une gloire nouvelle grâce à Frère Fiacre qui a annoncé la naissance de Louis XIV et avait demandé des prières dans ce lieu).
Lynn Williams a consacré une étude aux différents voyages que la négociation du traité des Pyrénées a entrainés, ceux de Luis de Haro et de Mazarin, mais aussi celui du maréchal de Gramont à Madrid où il se rend pour demander la main de l’Infante, le voyage de la cour de France et celui de la cour d’Espagne, l’entrevue sur l’île des Faisans, le retour de chaque cour vers sa capitale. Cet ouvrage apporte donc une information précieuse, fondée sur une documentation de première main, surtout pour les voyages espagnols. Il permet ainsi une comparaison passionnante sur ces déplacements de souverains et de dignitaires. N’oublions pas que de telles rencontres au sommet étaient rares, car coûteuses, et embarrassantes si quelque incident, retard ou échec survenait. Ce livre est agrémenté d’illustrations pour montrer les différentes étapes.
Sur la reine Anne d’Autriche, notons l’ouvrage récent :
Ce livre, admirablement illustré, regroupe des études d’une magnifique érudition et d’une grande originalité, offertes par des historiens et des historiens d’art.
Sur le temps de Louis XIV :
Ce livre s’attache aux relations entre les Provinces-Unies et l’Angleterre, comme entre la France et l’Angleterre, bref aux relations internationales. La démonstration s'appuie sur de larges investigations documentaires avec souvent une recherche de première main, à partir d’archives ou de manuscrits inédits. En permanence, cet ouvrage propose aussi une confrontation entre les textes théoriques, les essais, les pamphlets, et une réflexion pratique, découverte à partir de la correspondance diplomatique ou des débats au parlement. Il s’inscrit donc à la frontière de plusieurs approches, l’histoire, mais aussi l’histoire des idées et l’histoire du droit public. Ce livre offre une étude historique savante et claire sur des sujets peu connus dans l’historiographie française, car il s’agit avant tout d’étudier l’Angleterre et les Provinces-Unies face à la France, de se dégager d’une approche dont le cœur reste la politique française. Ce point de vue extérieur rafraîchit la vision commune qui se dégage de l’écriture toujours trop nationale de l’histoire française. L’information historiographique est excellente sur les interprétations actuelles en Angleterre et en Hollande et, en cela, Charles-Édouard Levillain apparaît comme un excellent médiateur de savoirs historiques.
Alain Lottin a déjà donné en 1968 et en 1979 une édition partielle de ce journal exceptionnel d’un contemporain de Louis XIV. Il en offre aujourd’hui l’édition intégrale. Grâce à A. Lottin, Pierre-Ignace Chavatte, humble tisserand, maître-sayetteur à Lille, est devenu l’un des témoins les plus précieux pour connaître la société ordinaire des hommes, dans un monde où les gens du peuple n’écrivent guère laissant la parole aux ducs ou aux prêtres. Si l’artisan nous raconte les grands et petits événements de sa ville, son témoignage nous intéresse aussi parce que Lille passe alors de la souveraineté du roi d’Espagne à celle du roi de France. Les historiens ont bien noté que Chavatte n’accueille pas avec enthousiasme le nouveau maître, même s’il raconte en détail le séjour de Louis XIV dans sa ville. L’étonnant, c’est de voir l’écho des événements diplomatiques (l’arrivée de l’envoyé du Grand Turc) ou militaires (la libération de Vienne assiégée par les Turcs en 1683).
Cet intéressant recueil d’études comporte un article d’Éric Schnakenbourg sur les tentatives de médiation dans les conflits entre Suède et Pologne en 1629 (trêve d’Altmark), en 1660 (paix d’Oliva) et de façon plus sporadique au début du XVIIIe siècle. Cet article s’interroge sur la pertinence de la notion de périphérie pour étudier l’action diplomatique, la préférant à celle de marge.
Sur la guerre de Succession d’Espagne :
La commémoration de la bataille d’Almansa (1707) en 2007 a permis de rappeler que cette victoire des troupes de Philippe V, roi d’Espagne et petit-fils de Louis XIV, face aux troupes coalisées contre lui, avait sinon sauvé sa situation, en tout cas donné des raisons d’espérer. À cette occasion, une réunion a eu lieu dans cette petite ville, organisée en particulier par l’Université de Castille-La Mancha. Une idée originale et utile a fondé cette rencontre et le livre collectif qui en est issu : chaque auteur décrit ce que la guerre de succession d’Espagne a été et a signifié pour un pays (Angleterre, France, Italie, Portugal, Saint-Empire) et pour l’Amérique, mais aussi pour les différents éléments de la monarchie espagnole. D’autres articles sont consacrés à la bataille elle-même, au duc de Berwick qui l’a remportée et à l’écho que l’événement a suscité dans la correspondance entre Louis XIV et son petit-fils ou même dans les lettres de dames du temps.
L’auteur, professeur à Barcelone, propose une synthèse très bien informée sur une guerre complexe qui a duré longtemps, touché la plupart des pays européens et transformé en profondeur l’ordre international, en mettant fin à l’empire européen de la monarchie espagnole. Ce passionnant ouvrage ne se contente pas de décrire, mais propose une réflexion globale sur les fondements, les formes et les conséquences de cet immense affrontement. Ce livre part d’une constatation : cette guerre mondiale a été aussi une guerre civile en Espagne, et cette guerre civile se place au cœur de ce travail. Joaquim Albareda Alvadó se penche avec précision sur les arguments qui s’affrontent entre d’un côté le « felipismo » qui défend l’avènement de Philippe V et d’un autre côté l’ « austracismo » qui sert la cause des Habsbourg, donc du compétiteur de Philippe V, l’archiduc Charles, Charles III d’Espagne (futur empereur Charles VI). Ayant consacré d’importantes recherches au destin de la Catalogne et au sort des Catalans, Joaquim Albareda Alvadó consacre des pages fortes à cette question cruciale qui marque encore la mémoire de la Catalogne comme un passé qui ne passe pas. S’appuyant sur les travaux les plus récents dans toutes les langues, l’auteur offre ainsi au lecteur un large éventail d’informations précises et de vues amples qui permettront de mieux comprendre cette crise majeure de l’histoire du monde.
Le petit-fils de Louis XIV, en devenant Philippe V d’Espagne, garde près de lui nombre de Français qui l’ont accompagné dans son nouveau royaume et qui forme une familia fancesa. Ils sont actifs pour assurer la vie quotidienne du roi, donc dans le personnel de la Chambre, de la Garde-Robe et de la Bouche. Ces Français prennent de l’importance à la cour d’Espagne, ce qui ne va pas sans de grandes tensions avec la haute noblesse espagnole. Le livre s’intéresse aux ambassadeurs de France et à leur rôle politique, mais aussi au P. Daubenton, confesseur du roi, auquel l’auteur a consacré une étude. Un monde coloré surgit sous la plume de Catherine Désos. L’ouvrage a aussi l’ambition de tout embrasser et s’intéresse aussi aux réformes politiques et administratives qui semblent suivre un modèle français et contribuent ainsi à mécontenter les tenants de l’ordre traditionnel.
Anne Dubet consacre une étude, à un de ces Français, Jean Orry, conseiller de Philippe V, un ouvrage très fouillé qui vient compléter l’ouvrage récent de Guillaume Hanotin, Nous entrons là au cœur de la volonté de réforme au sein des affaires financières de la monarchie espagnole, dans le but de trouver des moyens pour mener la guerre. Anne Dubet sait expliciter avec talent ces réalités très complexes.
Prolongeant une première étude magistrale, aujourd’hui traduite en français, Une guerre de religion entre princes catholiques. La succession de Charles II dans l’empire espagnol (Paris, 2006), l’auteur analyse la propagande dans le cadre de la monarchie espagnole en abordant les supports utilisés, en suivant les différents acteurs et auteurs, en s’interrogeant sur la figure du monarque dans ce combat idéologique, en décrivant les formes de contrôle, en décryptant enfin les différents discours. David González Cruz a dirigé aussi un ouvrage collectif Extranjeros y enemigos en Iberoamérica : la visión del otro. Del Imperio español a la Guerra de la Independencia, Madrid, Silex, 2010, 379 p.
Sur les agents de la diplomatie
Ce volume met à la disposition du chercheur en histoire des études précieuses que Bernard Barbiche a publiées au fil du temps et qui, comme tous les travaux de ce savant incomparable et de ce grand historien, se caractérisent par une érudition sans faille et offrent une information originale et utile. Une première partie aborde la chancellerie pontificale au Moyen Âge à travers son personnel et ses actes. Une deuxième partie est consacrée à la diplomatie pontificale. Bernard Barbiche insiste sur le cas des légats a latere, ces représentants du pape que leurs pouvoirs très étendus transforment en « vice-papes ». B. Barbiche donne l’exemple des légats en France et en dresse la liste de 1501 à 1668 avec, pour chacun, une notice et une bibliographie. Une place particulière est réservée au cardinal de Florence qui a dirigé à Vervins la négociation du traité de 1598 entre Philippe II d’Espagne et Henri IV. En abordant la nonciature de France, B. Barbiche donne une information passionnante sur les nonces, leur entourage et leur cadre de vie et, à travers cette action, il est amené à étudier de près quelques aspects des relations entre la monarchie française et le Saint-Siège. Notons aussi un ouvrage collectif portant sur le Moyen Âge : Aspects diplomatiques des voyages pontificaux, sous la direction de Bernard Barbiche et Rolf Grosse, Paris, École nationale des Chartes, 2009, 242 p.
Cet ouvrage s’inscrit dans les importants débats sur l’histoire du fait colonial et propose des études très diverses sur les élites dans les colonies, ce qui sous-entend une histoire comparée des empires européens. Notons, pour l’époque moderne, une enquête sur les élites dans les colonies portugaises et une autre sur les voïvodes sibériens, les chefs de district russes en Sibérie.
Sur quelques États européens à l’époque moderne :
Ces deux ouvrages continuent la grande tradition de publication des instructions aux ambassadeurs et aux envoyés, ici ceux des Médicis en Espagne et dans les domaines italiens de l’Espagne, à Naples par exemple. Rappelons qu’en France la publication des instructions rédigées à partir de 1648 a donné naissance depuis le XIXe siècle à une série de volumes d’une grande utilité pour tous ceux qui s’intéressent aux relations internationales des Temps modernes. Nous sommes ici dans la première modernité. Ces textes importants, annotés avec une remarquable précision, nous plongent dans le quotidien des affaires, mais constituent un bon témoignage d’une métamorphose : avec les Médicis, Florence se transforme progressivement en un grand-duché qui a besoin de l’appui de l’Espagne, alors la première puissance européenne. (http://www.archivi.beniculturali.it/DGA-free/Fonti/Fonti_XLVII-1.pdf)
Ce livre offre enfin une traduction en français des Lettres turques de Busbecq, publiées en latin à partir de 1581 – la dernière traduction en français date du XVIIIe siècle, alors que l’on compte des traductions accessibles dans de nombreuses langues. Busbecq est le fils naturel d’un seigneur flamand et il conduit une longue carrière diplomatique au service de l’empereur, en particulier comme ambassadeur à Constantinople. S’il négocie, Busbecq observe aussi et s’informe. Par exemple, il note quelques mots d’une langue qui ressemble à l’allemand, le gotique, et ses remarques se révèlent très précieuses pour les linguistes. Très vivantes, agréables à lire, les Lettres turques sont un témoignage irremplaçable.
Jean Bérenger, dont les travaux sur l’empire des Habsbourg font autorité, s’est toujours penché avec passion sur la Hongrie. Il propose ici une approche de l’histoire complexe de ce pays, dont une grande partie est sous la tutelle du sultan ottoman jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Maîtrisant aussi bien les sources historiques que la bibliographie, Jean Bérenger offre une description vivante des institutions hongroises et des structures sociales, avec une haute noblesse qui n’hésite pas à se dresser contre le souverain autrichien. L’auteur consacre de belles pages à l’évocation de la première guerre d’indépendance de 1703 à 1711 au temps de François II Rákóczy. Ce livre se s’enferme pas dans l’histoire politique, mais s’intéresse à toutes les réalités hongroises, par exemple aux juifs et à leur sort dans ce pays. Jean Bérenger donne aussi des informations précieuses sur l’éducation en Hongrie.
Cet ouvrage a la forme d’un manuel universitaire mais le sujet lui donne une dimension originale, tant les études en français sur le monde scandinave sont rares, et cela d’autant plus pour la période moderne. Le livre fait, avec clarté et rigueur, le point des connaissances, fondées sur les études les plus récentes. Le récit des événements politiques et des conflits dans le nord s’accompagne d’une évocation des différentes sociétés et des mutations religieuses. Des cartes et des tableaux permettent de suivre facilement le propos des auteurs.
Ana Leal de Faria a donné une imposante biographie d’un diplomate portugais : Duarte Ribeiro de Macedo (1618-1680). Un diplomata moderno, Lisbonne, 2005, 865 p. Elle a publié aussi sa correspondance : Os Cadernos de Duarte Ribeiro de Macedo, Lisbonne, 2007, 771 p. Elle propose dans l’ouvrage de 2008 une synthèse bien menée sur la diplomatie portugaise, en s’interrogeant sur le choix des diplomates, sur leur statut dans la société, sur les méthodes de travail. Elle offre aussi des cartes montrant la circulation de ces représentants, un dictionnaire biographique très utile, une liste des traités engageant le Portugal et, pour chaque ambassadeur, les sources disponibles dans les archives et les bibliothèques. Ajoutons une riche iconographie. Ce livre d’Ana Leal de Faria est à la fois une réflexion générale très intéressante, mais aussi une mine d’informations.
Guido Candiani offre ici une somme de savoir érudit, fondé sur des sources de première main et livre un travail d’une grande ampleur et d’une remarquable rigueur. En analysant d’abord les données de la puissance navale de Venise, G. Candiani étudie la reconstruction de la flotte après la prise de la Crète par les Turcs et la constitution d’une flotte de bataille (1675-1683). Guido Candiani suit avec une grande précision les opérations de la première guerre de Morée (le Péloponnèse) qui permet à Venise de s’emparer de ces territoires sous domination turque. Elle les perdit en 1715 lors de la seconde guerre de Morée. Cette reconstitution à la fois minutieuse et ample des entreprises navales de Venise permet de mesurer d’une part que la République reste une grande puissance, d’autre part qu’elle ne peut pas durablement regagner du terrain sur l’empire ottoman à la différence de l’Autriche qui conduit une reconquête définitive en Hongrie et au-delà.
Une série d’études sur cette reine d’Espagne, seconde femme de Philippe V, petit-fils de Louis XIV, dont la place dans les relations internationales est essentielle au XVIIIe siècle : elle permet à l’Espagne de reprendre pied en Italie en y installant deux branches de la maison de Bourbon, d’une part à Parme, d’autre part à Naples et en Sicile.
Cet ouvrage est consacré à l’insurrection des Corses contre Gênes, de 1730 à 1732. Les auteurs s’efforcent d’établir une chronologie précise des événements et ils montrent en particulier l’écho international des événements, le chanoine Orticoni cherchant des soutiens et obtenant du pape un accueil au moins bienveillant. Le cardinal de Polignac, ambassadeur de France à Rome, semble penser que la Corse pourrait aller à Don Carlos, le fils d’Elisabeth Farnèse, qui s’apprête à prendre possession de Parme. Finalement, Gênes demande à la puissance autrichienne de rétablir l’ordre dans l’île.
Signalons enfin un livre essentiel pour comprendre les relations internationales :
Cet ouvrage est un chef d’œuvre d’intelligence et de savoir où le regretté François Crouzet étudie les fondements de l’affrontement franco-anglais dans sa dimension économique. Dans ce livre, comme toujours dans les travaux de ce grand historien, F. Crouzet s’appuie sur ses propres recherches et sur ses enquêtes, ainsi que sur les acquis les plus récents et les plus fiables de la recherche historique, pour mesurer le plus précisément possible les réalités économiques et donner des évaluations numériques solides, afin de former ensuite un jugement historique sûr. Pour cela, il s’intéresse aux échanges entre la France et l’Angleterre et il évoque les rivalités en Espagne et au Portugal, et bien sûr en Amérique, dans l’Europe du nord et au Levant, aux Indes orientales enfin. Il aborde la guerre du sucre et la traite des esclaves. Ce livre lumineux offre, à chaque page, des informations précises, des vues originales et inédites, des considérations amples et fécondes.